La démarche cognitive: un regard nouveau sur nos pensées et nos émotions.

chikHaven
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Chaque fragment que vous allez lire est une invitation à l’exploration intérieure.   Il ne s’agit pas d’une prescription, ni d’une vérité absolue, mais d’un regard posé avec douceur sur ce qui nous traverse. Que ce soit à travers le corps, l’émotion, le silence ou le geste, ces mots cherchent à éveiller une présence, non à guérir.

Ce contenu est proposé à titre informatif et introspectif. Il ne constitue en aucun cas un avis médical ou thérapeutique.



Introduction : un miroir dans lequel se reflètent nos pensées


Nos pensées, souvent silencieuses mais toujours présentes, façonnent la manière dont nous percevons le monde. Elles se mêlent à nos émotions, influençant nos décisions, nos relations, et même la façon dont nous nous voyons nous-mêmes. Pourtant, rares sont ceux qui s’arrêtent vraiment pour observer ce flux intérieur. La démarche cognitive propose un chemin : celui d’explorer nos pensées et nos émotions comme on scrute une carte pour mieux comprendre un territoire.

 

Cet article n’est ni un manuel thérapeutique ni une approche clinique, mais une exploration humaine, pratique et poétique. Nous allons plonger dans la psychologie cognitive, dans les mécanismes de l’intelligence émotionnelle, et dans l’art subtil de donner du sens à ce qui se passe en nous. En chemin, nous découvrirons comment des histoires, des symboles et des exemples concrets peuvent éclairer ce voyage intérieur.

 

1. Comprendre la démarche cognitive : une cartographie intérieure

La démarche cognitive est avant tout une invitation à observer le dialogue constant entre nos pensées et nos émotions.

  •    La psychologie cognitive nous apprend que nos perceptions ne sont jamais   neutres : elles passent par des filtres mentaux hérités de notre passé, de nos     croyances et de nos expériences.
  •      Nos processus mentaux — attention, mémoire, raisonnement — ne sont pas de simples outils mécaniques. Ils sont colorés par nos émotions, et en retour, influencent notre état émotionnel.

 

Exemple pratique :


Imaginez deux personnes face au même retard de train. L’une y voit un obstacle stressant, l’autre une opportunité de souffler et de lire quelques pages d’un roman. La situation est identique, mais le prisme cognitif change tout.

 

2. Les racines de nos pensées : entre héritage et construction

Nos pensées ne surgissent pas de nulle part. Elles se nourrissent de plusieurs sources :

·         Notre mémoire : expériences passées, réussites, échecs.

·         Notre culture : valeurs, traditions, récits collectifs.

·         Notre langage : les mots que nous utilisons façonnent notre manière de penser.

 

Anecdote symbolique :


Un vieux conte soufi raconte qu’un sage montrait à ses disciples deux jarres : l’une remplie d’eau claire, l’autre de sable. « Vos pensées, disait-il, sont comme ces jarres. Si vous laissez entrer trop de sable — jugements, comparaisons, rancunes — l’eau se trouble. Mais si vous cultivez la clarté, vous pourrez voir votre reflet. »

La démarche cognitive, c’est cette recherche de clarté.

 

3. Quand les émotions deviennent des guides

Les émotions ne sont pas seulement des réactions brutes, mais de véritables messages intérieurs.

  •          La peur nous alerte.
  •          La joie nous ouvre à l’autre.
  •          La colère signale une limite franchie.
  •          La tristesse révèle un besoin de réconfort.

👉 Dans une perspective cognitive, il ne s’agit pas de juger nos émotions mais de les écouter comme des voix intérieures.

 

Exemple pratique :


Plutôt que de dire « je suis en colère », on peut s’exercer à penser : « une colère se manifeste en moi, elle m’indique que quelque chose me semble injuste ». Ce petit décalage change la manière dont on vit l’émotion : elle n’est plus une identité figée, mais un signal à interpréter.

 

4. L’intelligence émotionnelle : la clé de l’équilibre cognitif

Le concept d’intelligence émotionnelle, popularisé par Daniel Goleman, complète la démarche cognitive. Il s’agit de la capacité à :

  •     Identifier nos émotions.
  •     Comprendre leur origine.
  •     Exprimer nos besoins avec clarté.
  •     Développer l’empathie envers autrui.

 

Application concrète :


Lors d’un conflit, au lieu de réagir immédiatement par la défense, la démarche cognitive et l’intelligence émotionnelle invitent à observer : « Qu’est-ce que je ressens ? Pourquoi ? Comment puis-je le formuler sans blesser l’autre ? »

 

5. Les biais cognitifs : quand nos pensées nous piègent

La psychologie cognitive met en lumière de nombreux biais cognitifs, ces raccourcis mentaux qui faussent notre perception.

  •     Le biais de confirmation : nous cherchons surtout les informations qui confirment nos croyances.
  •   L’effet de halo : une impression générale (positive ou négative) colore notre jugement sur une personne.
  •     Le biais de négativité : nous retenons plus facilement les événements négatifs que positifs.

 

Histoire symbolique :


Un homme regardait toujours par la même fenêtre, côté nord, où le ciel était gris. Il affirmait que le monde était triste. Un jour, un enfant lui demanda : « As-tu déjà ouvert la fenêtre sud ? » L’homme découvrit alors le soleil. Nos biais sont ces fenêtres : nous oublions parfois qu’il y en a d’autres.

 

6. Les pensées comme graines : nourrir ou étouffer ?

Nos pensées fonctionnent comme des graines plantées dans un jardin intérieur.

  •          Certaines donnent naissance à des fleurs : gratitude, curiosité, ouverture.
  •          D’autres produisent des ronces : comparaisons, jugements hâtifs, regrets.

 

Exemple pratique :


Tenir un journal cognitif : noter chaque jour une pensée récurrente et se demander si elle nourrit ou étouffe notre bien-être.

 

7. La démarche cognitive au quotidien : des pratiques simples

Adopter une démarche cognitive ne demande pas de grands efforts, mais une attitude d’observateur curieux. Voici quelques pistes :

 

a. La pause cognitive

Prendre 30 secondes avant une réaction automatique pour observer ce que l’on ressent.

 

b. Le langage conscient

Remplacer les « je suis… » par « je ressens… ». Ex. : « Je suis nul » → « Je ressens de la frustration ».

 

c. Le recadrage

Transformer une pensée limitante en perspective nouvelle. Ex. : « Cet échec me définit » → « Cet échec m’enseigne quelque chose ».

 

8. La quête de vérité intérieure : un chemin vers la paix

La démarche cognitive n’est pas qu’une technique. Elle s’inscrit dans une quête plus vaste : comprendre qui nous sommes vraiment à travers nos pensées et nos émotions.

 

Anecdote inspirante :


Bouddha racontait à ses disciples : « L’esprit est comme un singe qui saute de branche en branche. Mais si tu observes ce singe sans vouloir le contrôler, tu découvriras que, peu à peu, il s’apaise. »

Cette observation bienveillante est au cœur de la démarche cognitive.

 

9. Quand la pensée rencontre la créativité

Observer nos pensées, c’est aussi leur donner un espace pour se transformer. La créativité (écriture, peinture, musique) permet d’exprimer ce que les mots seuls ne traduisent pas.

 

Exemple pratique :


Écrire une lettre à une émotion comme si elle était une personne. « Chère peur, je t’ai longtemps évitée, mais je comprends aujourd’hui que tu veux me protéger… »

 

10. Relations humaines : mieux comprendre l’autre

En affinant notre compréhension de nos propres processus cognitifs, nous apprenons à mieux écouter ceux des autres.

  •         Derrière une colère, il y a peut-être une peur.
  •         Derrière un silence, une tristesse.
  •         Derrière une critique, un besoin non satisfait.

👉 La démarche cognitive nous invite à voir au-delà des apparences.

 

Conclusion : un art de vivre

La démarche cognitive n’est pas une discipline froide ni une méthode réservée aux spécialistes. C’est une façon de vivre plus consciente, une pratique quotidienne qui relie psychologie cognitive, intelligence émotionnelle et sagesse universelle.

 

En prenant le temps d’observer nos pensées et nos émotions, nous découvrons que nous ne sommes pas prisonniers de notre monde intérieur. Nous pouvons choisir nos fenêtres, nourrir nos graines, et transformer nos blessures en sources de lumière.

 

Comme l’écrivait le philosophe Marc Aurèle : « Ton esprit prend la couleur de tes pensées. » Cultivons-les avec soin.

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